Un magnifique chat breton, une petite chatte landaise et leur enfant, Oscar, né le jour de la remise des récompenses du même nom à Hollywood, 9 mois après notre rencontre, quelle jolie petite famille recomposée! Et quelle année de folie!

Nous avons vu des milliers de films, assisté à plusieurs concerts (Souchon/Voulzy, Cali, Calogero),avons passé des WE à Paris, Nice, Toulouse, nous avons vu des dizaines de matchs de tennis, nous allons à la plage tous les jours. Brefs, les nouvelles sont bonnes. Ce n'est pas facile de reconstruire un couple. Je demande beaucoup, j'attends beaucoup, je réfléchis beaucoup...mais nous avançons...

Depuis que tu es retourné en Bretagne, je n'attends qu'une chose: que tu reviennes... 15 jours pour me préparer, pour me mettre en VACANCES, pour savourer ce que l'on a vécu et tout ce qui nous attend encore. Je ne serais pas tout à fait moi si je n'ajoutais pas: 15 jours pour douter, pour me dire que ça ne peut pas m'arriver, que c'est trop de bonnes choses, trop de bonheur...

Demain, tu seras là et après-demain, je t'emmène au coeur de la fête, dans un des plus grands rassemblements planétaires, dans une marée rouge et blanche, à Pamplona, pour te faire découvrir Los Sanfermines.

Je suis en train de vivre un rêve...

Je ne pensais pas qu'il m'arriverait un jour d'être aussi heureuse. Bien sûr, on n'était pas dans la vraie vie mais ce que j'ai vécu là, personne ne pourra jamais me l'enlever. Je crois même l'avoir inscrit dans l'histoire de ma famille et j'en suis fière. Je pense surtout aux filles de ma descendance. Il y aura dans leur lignée une femme nommée Victoire qui, certes, aura beaucoup souffert mais qui, en ce magnifique mois de juin 2014, aura pris une sacrée revanche sur ses blessures et une extraordinaire dose de bonheur, grâce à son ami Diego.

Qu'adviendra-t'il par la suite? Bien sûr, je croise les doigts pour que la magie opère encore mais quoi qu'il arrive, j'aurai vécu 12 jours inoubliables, que je confie à Santa Ana, de Peñíscola, parce qu'elle sait de quoi je parle!

Un projet fou, totalement inattendu et qui, bien sûr, m'empêche de dormir, devrait se concrétiser mercredi. Une toute petite voix au fond de moi (que j'essaie tant bien que mal de faire taire) me rappelle ce schéma, cette imminence de retrouvailles et la déception de ce qui aurait pu être.

Donc, je me dis que si mardi, tu me préviens que ton chat a une otite et que tu es désolé mais que tu ne pourras pas venir passer quatre jours et quatre nuits avec moi à Peñíscola, je prends ma voiture et je viens te chercher, avec ton chat, en Bretagne.

Mais au contraire si, cette fois, tu acceptes de passer un peu de temps en ma compagnie, alors je serai vraiment très heureuse...

parce que je crois que nous le valons bien!

Je suis tellement, tellement, tellement contente d'avoir pu parler avec toi hier soir pendant 50 mn au téléphone. J'adore ton accent. Tu me fais rire. J'ai adoré t'entendre parler des films que tu as vus. J'ai adoré t'entendre m'annoncer que tu viens me voir la semaine prochaine.

J'aimerais tellement pouvoir y croire cette fois et me dire que, peut-être, je vais enfin pouvoir regarder dans la même direction que quelqu'un.

Vendredi, silence...

Samedi, silence...

Dimanche, silence...

Qu'importe! Si tu m'écrivais aujourd'hui, je n'aurais que du funeste à te transmettre. Alors, c'est aussi bien que je n'aie pas à te raconter que la MORT est encore venue frapper à la porte de notre famille, cet après-midi, pour emporter d'un infarctus froudroyant, mon cousin de 52 ans.

Non, vraiment, c'est mieux que tu gardes le silence...

Ce qui est bien dans les montagnes russes, c'est que parfois, on est en haut. On respire enfin, on maîtrise, on peut avoir l'impression de s'envoler... Éphémère sensation de CARPE DIEM, pour reprendre une expression et une philosophie qui te vont bien.

Mercredi soir, j'ai connu ça. Après des mois de désert, une preuve de vie, enfin! Je sais au moins que tu n'es pas mort et je m'en réjouis. Pour prolonger et savourer ces quelques minutes de bonheur et tes paroles gentilles, je me suis empressée de ne pas dormir, tu penses bien.

Tu n'imagines même pas l'effet que produit sur moi, pour la seconde fois, l'expression "mon insomniaque préférée", sachant surtout - enfin, toi tu ne sais pas - que c'est le titre que j'ai choisi pour ce blog.

Mais le propre des montagnes russes, c'est aussi la descente.

Jeudi, silence..., vendredi...silence...

Alors, va pour le silence... le mystère..., le suspense...

J'aimerais bien

"qu'on me dise la fin de l'histoire, que l'on m'explique, que l'on me fasse voir ce qu'il y a derrière, derrière cette histoire, derrière ce rempart, c'est un mystère"

parce que, vois-tu, depuis l'intérieur de ces montagnes russes, ça secoue quand même pas mal.

Comment te dire que ce n'est pas facile de regarder Des Racines et des Ailes consacrées à la Bretagne, sans éprouver encore une fois une très grande nostalgie? Ces paysages sont magnifiques et tu vis à quelques kilomètres, à peine...

Alors je craque et, en repensant à l'année que tu as passée à La Paz pour faire de l'humanitaire, je t'écris:

"ça te dirait pas de venir faire un peu d'humanitaire dans les Landes?"

Il est 22h, je pars faire ma toilette, je me remets au travail, je n'attends pas vraiment de réponse, je me dis que je ne suis pourtant pas ridicule et...le miracle se produit!!!

5 mois après ton dernier sms...tu m'écris à nouveau...

Comment te dire que je n'en reviens pas? Je n'ose pas le faire de peur que tu me laisses à nouveau mais ce que je lis me semble sans équivoque.

INCROYABLE!!

Je ne vais pas pouvoir fermer l'oeil de la nuit! surtout après ces petits mots si gentils:

"Je te fais de gros gros bisous, mon Insomniaque Préférée".

Je te disais hier que je cherche des réponses partout, y compris dans des publications qui, a priori, ne parlent pas de toi! Une rubrique bien-être, passe encore mais aujourd'hui, c'est une revue scientifique qui m'a intéressée . Et ce n'est pourtant pas ma tasse de thé!

Cet article aurait pu s'intituler: Ocytocine contre Vasopressine.

J'apprends que l'ocytocine est élaborée et stockée dans le cerveau qui peut la libérer en cas de besoin. Les femmes en produisent bien plus que les hommes (ils fabriquent davantage de vasopressine, hormone qui les pousse à l'action). Nous sécrétons beaucoup d'ocytocine quand on tombe amoureux.

On dit que c'est l'hormone de l'amour, de l'attachement et de la socialisation.

Ma théorie du 20/05/2014:

Quand je t'ai rencontré, mon taux d'ocytocine était au plus bas (pas besoin d'analyses pour le certifier). Puis il a magistralement grimpé jusqu'à atteindre des sommets qui ont provoqué en moi des réactions physiques impressionnantes: perte d'appétit, du peu de sommeil qui me restait, de voix et de poids (alors là, je te dis encore un immense MERCI: 10 kilos !!!).

Quand tu m'as rencontrée, ton taux de vasopressine s'est emballé. Que de nuits blanches tu as passées et que d'activités! Mais pas avec une fille perchée comme moi...

Allez, je vais me coucher. Parfois, dans un rêve, je me retrouve à côté de toi, dans ta voiture, sur le chemin des douaniers ou au club de tennis. Au réveil, je me sens bien pour démarrer ma journée.

Je passe beaucoup de temps à me demander pourquoi.

Pourquoi tu m'as rayée de ta vie sans prévenir?

Pourquoi tu as eu peur de commencer ou de poursuivre une relation qui ne ressemblait pas à celles que tu connaissais?

Pourquoi tu as réussi à me faire croire à des projets auxquels tu ne donnais aucun sens?

Mais je m'interroge aussi sur mon propre compte.

Pourquoi est-ce que je t'ai laissé disparaître sans réussir à te convaincre?

Pourquoi est-ce que je n'ai jamais eu le courage de te téléphoner?

Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à m'enlever cette rencontre de la tête?

Je cherche des éléments de réponse et en trouve parfois là où je m'y attends le moins, comme dans cet article de ELLE, rubrique Bien-être, dans les conseils du philosophe Fabrice Midal:

"Accepter que chaque relation ait son propre rythme. Lorsqu'un ami ne donne pas de nouvelles, nous pensons qu'il nous oublie ou qu'il nous en veut. Pourtant son comportement n'a rien à voir avec nous. Il peut être pris par ses engagements, cela peut être sa façon d'être. Il est impossible de comprendre le comportement de l'autre à partir de nos seuls critères."